Publié dans Politique

Défaites électorales du TIM - Ravalomanana avance des excuses bidon

Publié le mardi, 04 février 2025

Marc Ravalomanana, leader du Tiako i Madagasikara (TIM), semble avoir fait des accusations son principal axe de communication. Institutions électorales, adversaires politiques, voire alliés supposés, tous sont pointés du doigt comme responsables des revers subis par le TIM. Pourtant, il n'est jamais question d'une remise en question de la stratégie du parti ou de son propre leadership.

En effet, depuis la présidentielle, les législatives et jusqu’aux dernières élections communales et municipales, Ravalomanana n'a eu de cesse de pointer du doigt les institutions, convaincu que ses adversaires et la Commission électorale nationale indépendante, pour ne citer que ceux-là, se sont liguées pour lui barrer la route. Le directeur de cabinet du président de la CENI Fanahimanana Tiaray, dans une interview hier, devait d’ailleurs monter au front pour défendre son institution face aux récentes attaques non fondées de l’ex-Président.

Mais après la déroute des dernières communales, le discours de Ravalomanana évolue. Désormais, le coupable ne se limite plus à l'état-major électoral, il s'étend maintenant à ceux qui auraient dû être ses complices. Désormais, il se met aussi à critiquer les "petits partis" de l'Opposition, dont la résistance à l’hégémonie du TIM aurait, selon lui, affaibli les chances du TIM. Pour lui, si les autres partis n’avaient pas osé présenter leurs propres candidats, le TIM aurait récolté plus de sièges. La presse locale rapporte par ailleurs qu'il aurait fustigé des mercenaires politiques au sein de la même Opposition. Pour beaucoup, il s'agit une fois encore d'une façon de déplacer la responsabilité sur des acteurs extérieurs sans questionner la stratégie propre du parti. 

L'ancien édile d'Antananarivo, lui-même recalé aux portes de la Mairie, s'acharne à éviter l'examen de conscience. En effet, une analyse plus approfondie des résultats des élections montre que le TIM peine à convaincre au-delà de son socle électoral traditionnel. La désaffection des électeurs ne peut être imputée uniquement à des facteurs externes, comme les décisions des institutions électorales ou les divisions internes de l'Opposition. Un discours plus clair, des idées nouvelles et une meilleure prise en compte du contexte politique actuel auraient pu aider le TIM à retrouver du soutien. Mais pour cela, encore faudrait-il que son leader accepte l'idée d'une remise en question.

En tout cas, il est clair aujourd’hui qu’au sommet du TIM, l'auto-critique ou l’auto-évaluation n'est pas à l'ordre du jour. On semble penser qu’il est plus pratique d'accuser  les autres. Jusqu'à la prochaine élection ?

La Rédaction

Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff